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"Accéder à l'expérience humaine, c'est d'abord aller chercher la vérité de son incarnation, de sa nature et de son mode d'être dans l'agir, dans le faire, dans la pratique, plus que dans le discours ou la pensée. En effet, la pratique est le lieu d'une interaction du sujet et du monde et du sujet avec lui-même. C'est donc à travers ses pratiques qu'il est le plus à même de refléter spontanément le monde." 

 

Natalie Depraz, Francisco J. Varela & Pierre Vermersch,  

A l'épreuve de l'expérience, Pour une pratique phénoménologique 

archeopia (archaeology of presence in interactions), a playground for embodied, creative, contemplative practices, located mainly in ecosystems such as forests, where it is a question of investing the continuum of lived-experience-in-relations, using as investigative tools some 'arts of attention': attentive presence, somatics, practices of dialogue 

'archeopia (archéologie de la présence en interactions)', un terrain de jeu pour des pratiques incarnées, créatives, contemplatives, situées principalement dans des écosystèmes comme les forêts, où il est question d'investir le continuum de l'expérience-vécue-en-relation, en utilisant comme outils d'investigation certains 'arts de l'attention' : présence attentive, pratiques somatiques, pratiques de dialogue 

from 'poetic diggings' to 'archeopia'

 

During my childhood in the 1990s I remember going to sit under the birch trees whenever I felt overwhelmed by emotions, sensations or thoughts - which happened quite often, in this autistic body-mind. I would remain there absorbed, as if suspended in a space without duration. Then in the 2000s, I went back to dialogue with the birch trees. This time the dialogue took a new form, in movement, in writing, in traces of clay and grass crushed on the pages of a sketchbook. I called this notebook a 'journal de traces'. About a decade later, I initiated a process that I called 'poetic diggings, itinerant research'. In the summer of 2009, the project 'poetic of the ruins', the result of a semester of co-reflections and investigations in shared improvisations with other performance artists, became the first collective section of these poetic diggings. The work in this context consisted in implementing a questioning-in-action by using all possible means to enter in contact with territories which have been deserted by human activities, and where the living-sentient-other-than-humans take hold of the remains of human habitats. In the autumn of 2009, as part of the 'MONC public spaces/private spaces' project, I shared the poetic diggings process with other artists from several fields of practice (design, architecture, plastic arts, music, dance, etc.) and I put a question into the pot of this ephemeral collective : 'Where is the middle?' This question has been the underground compass of my peregrinations from collective to collective and in solitary investigations in the forest during the following ten years, until it took its actual shape. 'Archeopia, archaeology of presence in interactions' is a continuation of the dialogue that began informally two decades ago in a garden, and aims to question what these human interactions with other-than-human sentient beings are made of.

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des 'fouilles poétiques' à 'archeopia' 

 

Durant mon enfance dans les années 1990, je me souviens que j'allais m'asseoir sous les bouleaux chaque fois que je me sentais débordée par des émotions, des sensations ou des pensées - ce qui arrivait assez souvent, dans ce corps-esprit d'autiste. Je restais là absorbée, comme suspendue dans un espace sans durée. Dans les années 2000, je suis retournée dialoguer avec les bouleaux. Cette fois-ci le dialogue a pris une forme nouvelle, en mouvement, en écritures, en traces d'argile et d'herbes écrasées sur les pages d'un carnet de croquis. J’ai appelé ce carnet 'journal de traces'. Environ une décennie plus tard, j’initiais un processus que je désignais en tant que 'fouilles poétiques, recherche itinérante'. Durant l’été 2009, le projet 'poétique des ruines',  résultat d’un semestre de co-réflexions et investigations en improvisations partagées avec d’autres artistes performeur.euse.s, devenait le premier volet collectif de ces fouilles poétiques. Le travail dans ce contexte consistait à mettre en oeuvre un questionnement-en-action en utilisant tous les moyens possibles pour aller à la rencontre de territoires délaissés par les activités humaines, et où les vivants-sentients-autres-qu’humains s'emparent des vestiges d'anciens habitats humains. A l’automne 2009, dans le cadre du projet 'MONC espaces publics/espaces privés', je partageais le processus de FP avec d’autres artistes issus de plusieurs champs de pratiques (design, architecture, arts plastique, musique, danse…) et je déposais dans la marmite de ce collectif éphémère, une question : “Où est le milieu?”. Cette question a été la boussole souterraine de mes pérégrinations de collectifs en collectifs et de mes investigations solitaires en forêt pendant les dix années suivantes. 'Archeopia, archéologie de la présence en interactions', est le prolongement du dialogue qui a commencé de façon informelle il y a deux décennies dans un jardin, et vise à interroger ce dont sont constituées nos interactions humaines avec des être sentients autres qu'humains.

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